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Fond d'écran

12 avril 2012

'Les amants réguliers' :Le fatalisme en politique et en amour

Tout oeuvre cinématographique, et d'art, est de point de vue. Bien sûr il y a la technique. Mais la technique est là pour servir le propos que l'on veut faire embrasser. Louis Garrel tombe dans des clichés sur la politique et la relation amoureuse. Des clichés qui nous disent qu'on a essayé et qu'il n'y a rien à faire, que tout est foutu. 1968. Paris. Des ouvriers occupent des usines ( nous ne le savons que par le biais de la caméra filmant un journal). Des étudiants, jeunes prolétaires et bourgeois de ' gauches ' montent aux barricades. Puis le soulèvement est maté par les CRS. Les jeunes se sauvent, certains sont arrêtés. Garrel suit un groupe de jeunes ( on dit qu'il a péché dans ses souvenirs pour ce film ) Ils sont sept à huit. Ils sont découragés que la révolution n'est pas eu lieu. Même les adultes se mettent de la partie. Nous irons passés quelques jours à la campagne, ça nous fera du bien. Ils sont moins pathétique que ces jeunes mais ce n'est pas eux qui occupent la place centrale du film. Quand on recule au niveau des bagarres politiques il reste l'amour ou ce qui peut y ressembler. François s'oublie en Lilie. Il ne veut pas q'elle le prenne pour quelqu'un qui est contre la liberté. Alors il lui dit qu'elle peut aller avec qui elle veut, qu'elle ' est libre '. Elle est contente. Lui fini par en mourir. Les amants réguliers, est un film long, très long, déprimant, n'apportant rien pour éduquer et inspirer la jeunesse et les plus vieux, créant l'expectative pour les plus courageux et confortant les fatalistes. Jamais ne naît en nous le désir légitime de crier haut et fort on avance, on avance on ne recule pas; pourtant c'est ce qu'il faut pour que la société avance et cesse de reculer.

film_lesamantsréguliers

 

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12 avril 2012

Novo

Se pourrait-il qu'il y ait des films qui nous ennuis profondément ? Pourtant cela ne devrait pas exister. Mais pourtant il faut faire avec. ' Novo ' est une comédie (et non un drame ) érotique faiblement pimenté et surtout sans grand intérêt. Seul le jeu de caméra et le montage sont par moment intéressants : Images aux déroulements ultrarapide que vient appuyer une musique sensuelle aux sonorités électroniques feutrées. Le scénario semble absent de trame dramatique. Pourtant elle est là. La femme d'un homme veut qu'il retrouve la mémoire. Alors elle le place dans un lieu de travail à volet thérapeutique. Oui elle est là la trame mais elle disparaît derrière un érotisme gratuit, vide prenant toute la place.

film_novo

4 mars 2012

"Stormy Weather" un scénario qui aurait mérité d'être retravaillé

Le problème avec ' Stormy Weather ' est que l'on n'arrive pas à faire nôtre les sentiments de la psychiatre, Cora, à l'égard de sa patiente. Il y a peut-être la scène dans laquelle Loa décompense en voulant fuir l'hôpital et qu'on lui injecte, de force, un calmant. Ou bien cette scène où Cora laisse entrer Loa dans le bureau réservé au personnel qui est une chose à ne pas faire si on ne veut pas être trop envahi par les patients: la relation d'aide est le corps de métier où il y a le plus de burn-out. Mais l'un des ultimes pas à ne jamais franchir est de ne jamais donner son numéro de téléphone personnel à un patient; ce que fait, malheureusement, Cora. Ça tout professionnel le sait. Et le film n'arrive pas à nous enlever toute objection surgissant logiquement. Jamais la réalisatrice ne réussit à nous faire ressentir la nécessité de passer outre le code de déontologie. La photographie fait naître en nous un sentiment de solitude. À voir les paysages désolés de l'Islande ajoute à l'isolement des êtres. En début de film la mer se soulève et vient se fracasser sur les falaises occupe tout l'écran. Aussi, il est également intéressant d'attirer notre attention sur la vie des insulaires sans faire que dans le pathétique: La majorité des habitants travaillent dans la seule usine de l'île, on nous dit qu'il y a aussi un peu d'activités touristiques, le mari de Loa se soûl pour geler l'ennui et Loa veut fuir car, on le devine, elle a besoin d'être stimulée pour se sentir un peu plus vivante. Ce qui est humain dans ce film est malgré que Loa soit affligée d'un problème de santé mental, c'est qu'elle n'est pas ostracisée par les insulaires: Elle travaille comme tout le monde, elle a un mari qui n'a aucun problème de santé mentale et qu'il l'aime, elle a un bébé ( dont sa belle-mère prend soin ). Malgré ses points positifs ' Stormy Weather ' laissent les amateurs de films humanistes sur leur appétit. À moins de se stimuler en jouant à interpréter sans aucune assise.stormyweather

4 mars 2012

Le violon

Film témoin de la résistance paysanne mexicaine, « Le violon» nous entraîne dans la vie de trois générations masculines ( mais où la femme compte tout autant ): le grand-père, le père et le fils.

Tourné entièrement en noir et blanc, ce choix attire nos regards sur les émotions communiquées par les personnages. Le film de Vargas s'ouvre sur une scène de torture perpétrée par les militaires gouvernementaux: Coup au visage, brûlures de cigarette et viol en série. Cette scène est un symbole littéral enduré par tout humain qui ose s'insurger et s'organiser contre la dictature néo-libérale.

Un des moments touchant et nécessaire du film survient au moment où le grand-père répond patiemment, autour du feu, aux nombreuses questions de son petit-fils. Pour cela il se sert de la forme de la légende. Moment touchant, car il prend le temps d'expliquer, nous qui ne le prenons que rarement. Nécessaire, car il explique avec des mots et des images pour que l'enfant comprenne ce qui est en jeux pour les paysans pauvres.

Et que dire de la fin? Dire que l'enfant continue la lutte serait un cliché. Or cela est vrai. Par contre et en plus, dans cette poursuite de la lutte, l'enfant a appris du maître et le dépassera. Pour preuve, les paroles du vieux chant mis à jour, qu'il interprète à son tour, sont imprégnées d'une conscience politique supérieure. Annonçant des lendemains qui chanteront.leviolon

4 mars 2012

La faute à Fidel

Au tout début, certains pourraient croire que leur regard suivra, jusqu'à la conclusion du film de Julie Gavras, une petite fille égoïste et surtout égocentrique. Mais non. Le personnage évoluera pour en devenir attachant.

Anna est une enfant d'environ dix ans, au caractère réveillé. Elle aime agir sur son entourage et donner son point de vue. En font foi l'enseignement des bonnes manières à la table qu'elle prodigue aux autres enfants lors du mariage d'Isabelle, ainsi que ses prises de parole contre son père, sa mère, sa grand-mère et la religieuse à l'école.

Comme je le disais, au tout début Anna ne pense qu'à elle. Elle est en réaction contre tout ce qui vient bousculer sa routine et son confort. Mais ce n'est pas une enfant qui garde tout en dedans, mais plutôt elle est de celles qui explosent à l'extérieur. Heureusement, car ses parents peuvent connaître l'origine de ses désaccords, pour ensuite essayer de l'éduquer. Et, Anna, suite à un doux échange avec sa mère, en viendra à vouloir aider ses parents à économiser. Elle prendra l'initiative d'éteindre les lumières « jusqu'à temps qu'il fasse noir», fermer la chaudière, voler de l'argent à ses camarades pour « payer les factures». Toutes ces ' initiatives ' lui vaudront des réprimandes, surtout le vol, mais au moins elle prend action pour aider; avec la compréhension de son âge et de son vécu.

L'idée essentielle qui se dégage de ' La faute à Fidel ' est de travailler à aider les autres. Où d'autres ont abandonné et sombré dans le pessimisme ( scène du grand-père après la mort de Charles de Gaulle: « Maintenant tout est fini.» ) les autres sont tristes ( scène du père à l'annonce de la mort de Salvator Allende ) mais ne s'épanchent pas.

Avec le film de Julie Gavras ' La faute à Fidel ' nous voyons donc une enfant qui s'habitue à une nouvelle vie, et que les parents militants ne sont pas dépeins comme des sans-coeur, mais comme des êtres aimants. lafauteàfidel

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3 mars 2012

"The Wind That Shakes the Barley" un film gauchiste

Dans la première partie du film, c'est l'histoire de deux frères décidant de combattre côte à côte pour défendre la souveraineté de leur Irlande natale. Dans la deuxième partie du film, les deux frères se battront entre eux.

Avec Ken Loach nous assistons souvent à des batailles de clochers parmi la gauche: et '' The Wind That Shakes the Barley '' n'y fait pas exception. C'est pourquoi quiconque voulant voir un film édifiant ou tout au moins inspirant sera déçu. Un sentiment encore pire peut naître suite au visionnement de '' The Wind That Shakes the Barley '': la déprime. C'est normal, car Loach nous amène à vivre des sentiments d'injustice et dégradants au point de vue humain pour ensuite nous montrer que les choses se terminent en queue de poisson.

Certains réalisateurs comprennent que même s'il existe des dissensions dans les forces qui luttent pour la justice sociale, il ne faut pas que ce soit cela qui soit mis de l'avant. Mais Loach, a soixante-dix ans dépassés, fait partie de cette génération croyant qu'il faut mettre en scène la division au niveau de la gauche au lieu de travailler à agrandir et a renforcer l'unité populaire. C'est pourquoi, je dirais, que sa position avec '' The Wind That Shakes the Barley '' est gauchiste et non de gauche.001

3 mars 2012

Cinéma: Keane

Un homme atteint de schizophrénie paranoïde est à la recherche de sa fillette enlevée voilà six mois. Dans sa quête, il est seul; personne, ni aucun organisme pour l'aider. Pourquoi Kerrigan a-t-il choisi de laisser son personnage ( qui est de surcroît si fragile ) vivant un drame si terrible, seul face à lui-même? Habituellement, lorsqu'une disparition d'enfant survient la communauté est sensible à l'évènement et elle s'organise pour les recherches. Nous pourrions croire que tout ceci est dans la tête de Keane, qu'il n'a pas perdu sa fille, et même qu'il n'a pas d'enfant, mais les découpures de journaux, qu'il trimballe avec lui, nous démontrent le contraire : sa fillette a bel et bien été enlevée. Alors pourquoi le réalisateur ne nous montre que des gens n'étant pas intéressés par le drame vécu par son personnage principal? Serait-ce un prétexte pour nous démontrer, par un système de cause à effets, la déchéance engendrée par le soi-disant « je-m'en-foutisme » des gens? Pour essayer de comprendre ce film, nous n'avons, malheureusement, pas le choix de nous poser des tas de questions.

 

Dans la première partie du film, nous suivons Keane dans sa désespérance extrême ( très bien interprété par Damian Lewis ) et sa déchéance. Mais Keane n'abandonne pas. Il se parle, ressassant les moindres détails du moment de l'enlèvement de sa fille ( Sophie. D'ailleurs, jamais présente à l'écran ) et spéculant sur les différentes possibilités pouvant avoir été adoptées par le kidnappeur.

 

La deuxième partie est la rencontre entre Keane et Lynn; une femme avec sa fille en transit depuis plusieurs semaines, logeant au même hôtel que lui. L'enfant de Lynn est du même âge que la fillette de Keane. Ne connaissant Keane que depuis quelques jours, peut-être deux, Lynn lui demande de garder sa fille pour une journée. Bizarre. Qui demanderait à un pur étranger de garder son enfant pendant toute une journée? Kerrigan nous montre qu'elle veut régler certaines choses avec son mari, mais le problème est que tout spectateur intelligent juge irresponsable un tel comportement. Nous avons l'impression que Kerrigan a voulu se débarrasser facilement du personnage de Lynn, pour focaliser notre attention sur la relation entre Kira ( la fillette de Lynn ) et Keane. Il aurait dû prendre son temps pour trouver une idée plus brillante. Et si cela a été coupé au montage, il aurait été préférable de reprendre la prise.

 

Les plus belles scènes, selon moi, et il y en a plusieurs, sont celles entre Keane et Kira: Il s'occupe d'elle comme un vrai père de famille: va la chercher à l'école, il l'aide pour ses devoirs, la supervise pendant sa douche, lui donne à manger ( fast-food mais quand-même), il lui apprendra même le patin à glace. Toutes ces marques de non-négligence, Kira le lui rendra bien: lorsqu'il décompense à la salle de bowling à cause de son épisode de schizophrénie paranoïde, elle ira le réconforter.

 

 Keane

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